vendredi 18 juillet 2014,
Depuis le début de l'été, je participe au projet récoltes du
carrefour alimentaire centre-sud, un organisme à but non lucratif. Ce projet se décline en trois volets: jardinage collectif, cuisine collective des légumes que l'on plante et enfin vente de fruits et légumes au marché solidaire Frontenac, soit environ 15h de service collectif par mois. En attendant de récolter nos plantations - qui ont lieu au jardin botanique de Montréal! - l'organisme propose des ateliers sur la nutrition, les procédés de conservation, certaines plantes... Le groupe est constitué d'une douzaine de personnes du quartier que je rencontre régulièrement lors des activités. Tous les âges et origines sont représentés, mais plutôt issus de foyer à revenu modeste. J'ai eu connaissance de ce projet par la banque alimentaire du comité social centre-sud où je suis bénévole. En échange de mes services à ce dernier organisme, je reçois chaque semaine un panier de nourriture qui m'aide à ménager mes dépenses en attendant de trouver un emploi.
Aujourd'hui, le carrefour alimentaire nous propose de venir donner un coup de main pour sortir de terre une parcelle d'ail biologique, plantée la saison passée. L'organisme revendra cet ail dans les marchés qu'il tient dans le quartier de Frontenac. Nous nous rendons en début de matinée de l'autre côté du fleuve, rive sud, à Boucherville. Organisés en covoiturage, nous arrivons sous un beau soleil dans
notre champ d'ail, à 30 minutes de Montréal.
Nous rencontrons Serge, enseignant à l'école d'horticulture de Longueuil et responsable de la parcelle que la municipalité lui a confié. En échange de nos services, il nous transportera l'ail récolté jusqu'au locaux de notre organisme à Montréal. Il nous montre comment bécher sans abîmer le bulbe. Il nous explique également comment reconnaître
la teigne du poireau et mettre de côté les têtes atteinte par ce ver friand d'ail et autres alliacées.
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à gauche Alexie, Léonie(en arrière de Serge) et Maxime du carrefour alimentaire, Sidiki un Burkinabé, Martin un Argentin, Mélinda une Française et Lissa à droite une Québécoise! |
Notre petite contribution agricole commence! Chacun suit son sentiment et bêche, sort les têtes de terre ou transporte les fagots jusqu'à la remorque de Serge. L'équipe a raison de la parcelle en une grosse heure!
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Martin et Léonie sortent l'ail |
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Sidiki nous montre toute son ardeur d'agriculteur |
La mission accomplie, on se balade au bord du fleuve admirer la nature ... et les magnifiques pilones qui traversent l'étendue d'eau.
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a'y'est, y'a pu d'ail |
On profite de notre coup de collet pour aller visiter les terrains de l'école horticule ou travaille Serge. Cest un véritable oasis pour les fleurs et plantes qui se mélangent, pas de pesticides ni d'engrais chimique, tout est naturel ici, les grenouilles investissent les tranchées, les insectes virevoltent dans les allées. On passe à travers la serre ou sèchent toutes sortes d'ail provenant des terres de l'école.
Avant de s'en retourner sur l'île de Montréal, Serge nous invite dans son jardin pour casse croûter, comme on peut s'en douter, son arrière court est un havre de paix, un beau de campagne pris de la campagne et déposé en pleine ville. Une incroyable richesse de plantes et de fleur remplissent l'espace, il a démarrer quatre rang de raisin pour faire son propre vin. A l'entrée ses derniers 20 cm légal de terrain longeant sa bordure de parking lui permettent de récolter 4kg de farine annuel!
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Sidiki pose devant ce petit rang de blé qui le ravit |
De retour au
bar coopératif Touski, on entrepose l'ail. À peine débarqués, des vendeurs
Fruixi - mini kiosque ambulants sur des vélos aménagés - nous chipent quelques têtes pour les vendre de ce pas dans les quartiers avoisinants! Une belle matinée pour plonger les mains dans la terre et se changer les idées embrumées du smog urbain.